Le diagnostic du SOPK

Dans cet article, je te donne les réponses aux questions que tu peux te poser sur le diagnostic du SOPK. Je te dis qui pose le diagnostic, quelles sont les étapes, quels sont les examens pouvant être nécessaires, quels sont les critères de diagnostic. Mais je te présenterai aussi pourquoi il est important de se faire diagnostiquer et combien de temps ça prend.

J’ai réalisé un épisode de podcast dédié au sujet. Si tu préfères une version audio, je t’invite à l’écouter 😉

Qui pose le diagnostic ?

Le diagnostic est obligatoirement posé par un·e professionnel·le de santé. Ce peut être par un·e médecin·e généraliste, un·e gynécologue ou un·e endocrinologue.

Quelles sont les étapes du diagnostic du SOPK ?

Généralement, les étapes sont les suivantes :

  1. Tu observes des symptômes anormaux (cycles irréguliers, hyperpilosité, acné, maux de tête, fatigue, etc.)
  2. Tu en parles à taon médecin·e généraliste qui va chercher quel est l’origine de tes maux.
  3. Des examens te seront prescrits pour avoir davantage d’informations sur ton état de santé.
  4. Au vu des résultats, taon médecin·e généraliste va pouvoir déterminer l’origine de tes maux. Iel vérifiera qu’aucune autre maladie ne puisse être à l’origine de tes symptômes. Dans le cas où aucune autre maladie n’est responsable de tes symptômes et que tu remplis les critères de Rotterdam, taon médecin·e généraliste pourra poser le diagnostic du SOPK.
  5. Iel pourra te conseiller un suivi particulier auprès d’autres professionnels de santé en fonction de tes problématiques et besoins.

Quels sont les critères de diagnostic ?

Afin d’encadrer le diagnostic du SOPK, des experts se sont réunis à Rotterdam. Ils ont déterminé les critères (nommés critères de Rotterdam) devant être remplis pour conclure au diagnostic du SOPK. Il a été décidé que le diagnostic pouvait être posé si au moins deux des trois critères suivants sont observés :

  • Anovulation chronique
  • Hyperandrogénie
  • Ovaire(s) à l’aspect polykystique

Anovulation chronique

L’anovulation signifie que l’ovulation n’a pas lieu et « chronique » signifie que cela se répète et que ce n’est pas passager.

En réalité, sous le terme d’anovulation chronique, on va plutôt chercher lors du diagnostic s’il existe des troubles ovulatoires comme une ovulation qui n’a jamais lieu (anovulation) ou une ovulation qui se fait rare (oligoanovulation) ou bien encore une absence totale de menstruations (amérorrhée).

Sans tests appropriés, il est difficile de savoir si l’ovulation a bien eu lieu lors d’un cycle. Dans le cas du SOPK, les tests de LH à l’aide bandelettes ne sont pas forcément un bon indicateur. Cependant, on peut soupçonner un trouble ovulatoire lorsque les menstruations sont totalement absentes ou lorsque les cycles sont longs ou irréguliers.

Hyperandrogénie

Il s’agit d’un excès d’hormones androgènes (hormones « masculines »). Des signes cliniques d’excès d’androgènes comme l’acné, la chute de cheveux ou la pilosité excessive ou bien la présence en excès d’hormones androgènes dans le sang peuvent mener au diagnostic de l’hyperandrogénie.

Ovaire(s) à l’aspect polykystique

Ce critère est rempli si un ou les deux ovaires présentent un aspect polykystique ou bien un volume supérieur à la normale. L’aspect polykystique (ou multifolliculaire) est constaté si un ovaire compte plus de 20 follicules observables. Le seuil était inférieur auparavant, mais les techniques d’imagerie étant plus précises maintenant, le seuil a été augmenté à 20 follicules. La surface et le volume des ovaires peuvent quant à eux être estimé par les outils d’imagerie.

Quels sont les examens nécessaires au diagnostic du SOPK ?

Les examens nécessaires dépendront de ta situation et des informations déjà en possession du·de·la professionnel·le de santé. Ils peuvent inclure :

  • Une ou plusieurs analyses de sang
  • Une échographie abdomino-pelvienne ou endovaginale
  • L’observation clinique par un·e professionnel·le de santé

L’analyse de sang

L’analyse de sang a deux utilités. Elle permet de conclure à une hyperandrogénie dans le cas ou certains dosages d’hormones androgènes sont supérieurs à la normale. De plus, elle permet de vérifier l’absence d’autres maladies, selon les dosages demandés par la·le professionnel·le de santé.

L’échographie

L’échographie permet de voir si les ovaires ont un aspect multifolliculaires (polykystiques) ou non. Il peut s’agir d’une échographie abdomino-pelvienne ou endovaginale (intravaginale). Lors de l’échographie abdomino-pelvienne, une sonde est placée sur le bas ventre, comme les échographies réalisées lors du suivi d’une grossesse. Au contraire, lors de l’échographie endovaginale, une sonde est insérée dans le vagin. Si tu ne souhaites pas d’échographie endovaginale, précise-le à la personne qui rédige l’ordonnance de l’échographie.

L’observation clinique

La·le professionnel·le de santé que tu auras consulté en vue d’un diagnostic pourra observer si tu as de l’acné sur le visage ou sur le corps. Iel pourra regarder si tu as une hyperpilosité, c’est-à-dire une pilosité excessive ou bien une pilosité présente sur des zones de pilosité dites « masculine » comme sur le visage, dans le dos, sur la poitrine, en bas du ventre, sur les fesses, etc. Puis iel pourra regarder la densité de tes cheveux et t’interroger sur la quantité de cheveux perdue lors des shampoings, etc.

Pourquoi se faire diagnostiquer ?

« Il n’y a pas de traitement alors même si j’ai le SOPK, je ne vois pas trop l’intérêt de me faire diagnostiquer. »

Tu as des symptômes du SOPK mais tu hésites à en parler à un·e professionnel·le de santé ? Je te partage dans cet article 5 raisons de se faire diagnostiquer.

Combien de temps ça prend ?

Il est important de noter que d’autres maladies peuvent provoquer des symptômes similaires au syndrome des ovaires polykystiques. C’est pourquoi le professionnel de santé doit écarter de manière certaine les autres causes possibles avant de conclure au diagnostic du SOPK. Cela peut prendre un peu de temps selon les pistes envisagées par la·le professionnel·le.

De plus, certains examens nécessitent des conditions particulières. Par exemple, il peut être demandé qu’un dosage sanguin soit réalisé à un certain moment du cycle. Selon la durée de tes cycles, cela sera plus ou moins rapide à réaliser.

Enfin, parfois les symptômes les plus gênants ne sont pas ceux qui sont utilisés pour le diagnostic du SOPK. Le·la professionnel·le de santé ne pensera alors pas forcément au SOPK. Une femme qui consulte par exemple pour fatigue chronique, anxiété et surpoids ne verra pas forcément son diagnostic s’orienter en premier lieu sur le SOPK, alors qu’il est peut-être à l’origine de ses maux.

En résumé : 5 points à retenir sur le diagnostic du SOPK

  1. Le diagnostic est obligatoirement posé par un·e professionnel·le de santé.
  2. Deux des trois critères de Rotterdam sont nécessaires au diagnostic : anovulation chronique, hyperandrogénie, ovaire(s) à l’aspect polykystique.
  3. Des examens tels que l’observation clinique, la prise de sang et l’échographie peuvent être nécessaires.
  4. Si tu as des doutes sur ta situation, parle-en à un·e professionnel·le de santé.
  5. Le diagnostic peut prendre du temps.

En tant que conseillère en naturopathie, j’accompagne les femmes touchées par le SOPK à retrouver plus de bien-être. Si tu souhaites en savoir plus sur l’accompagnement que je propose, tu peux consulter mon site internet.

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